Raymond Milesi nous a transmis un document rare : la carte des Conventions de 1974 à 2020.
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La tradition est ancrée, source de difficultés innombrables : la convention est itinérante, voyageuse, et elle se déroule dans une ville élue deux ans à l'avance par les conventionnels.
La quête d'un lieu est une épreuve déroutante, parfois insurmontable, ou sujette à des errances des élus, exigeants sur les principes... Comment lui expliquer qu'il s'y négocie des livres alors que ses principes de pureté répugnent à l'idée d'un commerce ? Et à l'inverse, comment expliquer à un second que, contrairement à un festival, nous ne cherchons pas à attirer le grand public ? Et que pour être nationale, la manifestation regroupe bon an mal an de 50 à une centaine de personnes (et je ne vous parle pas des années coronavrantes)
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Les conventions étant un rendez-vous d'été, de préférence, le Sud est et reste une source de conventions, toutefois la région parisienne, les Hauts de France et le Grand Est ont très largement participé au mouvement.
Pour les pays de langue française, la Belgique arrive en tête avec quatre conventions, devant la Suisse et le Canada, mais la convention québecoise a tellement traumatisé les esprits qu'elle est désormais devenue un mythe qu'on raconte dans les veillées.
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Noter que l'Ouest est moins conventionnel : Angers, Limoges et Bordeaux ont été des villes d'accueil, mais les Zones Blanches sont innombrables : à quand une convention Bretonne, Champenoise, Bourguignonne ou Franc-Comtoise ? À quand une convention de Rennes, Châlons-en-Champagne, Dijon, Besançon, Lyon, Saint-Étienne ou Montauban ?